ANSELM KIEFER A L'OPERA BASTILLE

Publié le par Florence Muller

La salle était partagée entre les applaudissement et les "hou, hou"... Fallait-il huer ou applaudir à cette création " Am Anfang" commandée par Gérard Mortier à l'artiste allemand Anselm Kieffer pour fêter les vingt ans de l'Opéra Bastille ? Sans doute ni l'un , ni l'autre. Après un très beau prologue construit autour d'une carte géante représentant le croissant fertile, le rideau se levait sur un impressionnant décor de tours de bétons en ruine, dans l'esprit de l'oeuvre exposée par Kieffer au Grand Palais dernièrement. Pour la première fois, les cinq scènes de l'Opéra étaient investies par un décor géant créant une perspective presque réelle de rues d'une ville imaginaire après un cataclysme. Saisissant. Puis une récitante entamait une litanie de textes "bibliques" sur la musique de Jörg Widmann, tandis que des êtres vêtus de housses de bure et de masques (anti-poussière ?) frottaient ou cassaient des pierres et assemblaient au ralenti des briques...Au bout d'une heure, l'action ainsi suspendue au rituel de construction et à l'énoncé lancinant de catastrophes, apocalypse et autres réjouissances, on finit par trouver la lenteur plus ennuyeuse que magnifiquement poétique. Reste néanmoins en mode allusif, l'idée belle des mondes qui meurent, des civilisation qui s'enfouissent inexorablement dans le sable des déserts de l'oubli, de la fragilités de nos existences, mais de de la permanence des briques de construction de nouvelles villes, d'empires futurs. 







 

Publié dans Spectacles

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