FETE DE LA VIERGE A ERICE

Publié le par Florence Muller

La ville médiévale d’Erice en Sicile a conservé à travers les civilisations qui se sont succédé un culte de la féminité, de l’amour et de la fécondité : au temps de sa fondation légendaire un temple rendit hommage à la déesse Erycine, puis les Phéniciens vénérèrent Tanit Astarté, les Grecs, Aphrodite, les Romains, Vénus… et enfin les Chrétiens, la vierge Marie. La vocation de la ville, d’abord mystique, s’était, au cours du temps, tournée vers la défense, en utilisant son site de nid d’aigle pour en faire une forteresse (700 mètres de murs puniques en témoignent notamment).
Au mois d’août, les habitants de cette ville perchée à 750 mètres au-dessus de Trapani fêtent la vierge dignement. Les cours des maisons s’ornent d’autels créés par leurs propriétaires que le prêtre vient bénir tout en souhaitant prospérité et bonheur pour l’année à venir. Il lui faut plusieurs soirées pour venir à bout de toutes ces bénédictions. En le suivant, on peut découvrir un peu de l’intimité de ces maisons et aussi ces petits chefs d’œuvre d’art et de foi populaire. La Bandiera de Paceco, fanfare d’amateurs d’une commune de la province de Trapani, jouait devant chaque maison avant chaque bénédiction. La veille, ils avaient donné un concert en formation complète d’une cinquantaine de musiciens sur la place principale d’Erice.

Concert d’un orchestre de musique de chambre devant une église d’Erice :


 

 Autel à la Vierge dans la cour d’une maison d’Erice :



Bénédiction d’un autel à la Vierge dressé en pleine rue. La Bandiera de Paceco, en formation réduite, couvre de sa musique les prières du prêtre :

 

Autel à la Vierge dans la cour d’une maison d’Erice :

 

Publié dans Air du temps

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